Le 9 mai 2020, nous allons célébrer le 70ème anniversaire de la « Déclaration Schuman », du nom du Ministre français des Affaires étrangères de l’époque, Robert Schuman. Elle constitue le premier pas vers l’intégration européenne, qui verra le jour l’année suivante avec la signature du Traité instituant la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA).
Dans cette déclaration, Robert Schuman proposait aux futurs États membres de mettre en commun la production du charbon et de l’acier pour changer « le destin de ces régions [en France et en Allemagne] longtemps vouées à la fabrication des armes de guerre ».
Mais l’affirmation essentielle, valable encore aujourd’hui pour nous, qui sommes perdus et en suspens au milieu d’une pandémie qui est en train de bouleverser nos vies, est représentée, à mon avis, par la formulation suivante : « L’Europe ne se fera pas d’un coup […] : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait ».
Je lis dans ce message une mise en garde, mais aussi l’opportunité de nous sauver en nous fondant sur ce que l’être humain a de mieux, c’est-à-dire la générosité, l’attention envers l’autre, le partage.
Beaucoup de nos collègues ont perdu leur travail et voient leurs espoirs s’amenuiser : faisons en sorte que personne ne soit oublié, qu’aucun d’entre nous ne soit délaissé.